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La petite bête qui monte ... qui monte !

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La petite bête qui monte ... qui monte ! Empty La petite bête qui monte ... qui monte !

Message  pragma tic Mer 20 Avr - 22:15

Bonjour,

Le brut (brent) atteint 45 dollars aujourd'hui.
Pour mémoire, le plus bas récent a été de 27 dollars le baril.
On est donc à environ 50% de plus depuis le plus bas, ce n'est pas négligeable.
Bon, à ce stade, rien de grave, ce peut même être volontaire ; certains pays producteurs alliés des U.S souffrent peut-être un peu trop du prix actuel, ce qui amènerait l'oncle Sam et l'allié saoudien à faire des concessions.
En tout cas, ces deux là prennent beaucoup de précautions dans leur communication pour dissuader les spéculateurs, en claironnant sur une grosse surproduction, l'Iran qui ouvrirait les vannes, l'impossibilité d'un accord, tout ça ...
Sauf que pendant ce temps, le prix du baril, il monte, lentement mais sûrement, et ça, ça indique à coup sûr un marché plutôt sous-alimenté.
Rien de bien surprenant, quand on sait que les gisements traditionnels perdent de l'ordre de 3 à 5% lorsqu'à maturité, ce qui concerne plus de la moitié de ces gisements aujourd'hui, que le taux de déclin des gisements non conventionnels est bien plus élevé, que les découvertes sont devenues anecdotiques et que les investissements, très fortement montés ces dernières années, sont déjà en replis d'environ 50%.

Normalement, l'économie mondiale, en triste état, devrait nous épargner une remontée trop fulgurante, mais c'est du coté monétaire, avec tout ce qui a été créé par les banques centrales que ça craint. Déjà ces derniers jours, la volatilité sur le pétrole n'était pas négligeable.
Personnellement, vu l'état du système économique et financier mondial, si ça repart brutal, je suis presque sûr que ça fera tilt.

Je crois que les années 2018/2020 risquent d'être un peu animées.

pragma tic

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Message  pragma tic Mar 7 Juin - 22:53

Bonjour,

Le cap psychologique des 50 dollars le baril a été allègrement franchi aujourd'hui (on est ce soir à 51,40 dollars le baril de brent).
Ca devient un peu inquiétant, bon, ça soulage un peu les producteurs genre Brésil ou Venezuela qui ne sont pas au mieux, mais les consommateurs de premier ordre (U.S., Chine, Europe) ne sont franchement pas en état de subir une nouvelle hausse au-dessus de 70 dollars le baril.

pragma tic

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Message  Harleycamaro Mer 29 Juin - 18:33

Je reviens d'une fin de semaine au USA. Le prix est désormais à 55 cents US le litre environ (Maine). À ce prix le consommateur américain n'a aucun intérêt vers les petites voitures et l'auto électrique. J'ai été surpris en faisant le plein pour ma part, 23 $ pour 8 heures de trajet...

Harleycamaro

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Message  pragma tic Mer 29 Juin - 23:22

Bonjour,

Oui, aux states, les taxes ne représentent qu'environ 15% du prix de l'essence, quand le prix du baril représente environ 60 du prix payé.
(Mais le prix semble très variable en raison, par exemple, de la proximité d'une raffinerie ou non).
En France, c'est grosso modo le contraire.
Donc, l'essence est en général moitié moins cher aux US que chez nous.
Mais ça a pour conséquence de les rendre beaucoup plus sensibles que nous, économiquement, aux variations du prix du baril.
Quand le baril est passé de 27 à 50 dollars récemment, ça a eu pour conséquence pour nous une augmentation à la pompe de l'ordre de 15 centimes d'euro. Comme le litre était au plus bas proche d'un euro, ça ne fait qu'environ 15% de hausse. Pas négligeable mais pas traumatisant non plus, surtout quand on a connu des prix nettement plus élevés il n'y a pas si longtemps.
Au US, cette même augmentation du baril à dû se traduire à la pompe par une augmentation de l'ordre de 45% ; déjà plus sensible, même si le prix reste relativement bas par rapport à ces dernières années.

pragma tic

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Message  pragma tic Mar 31 Oct - 8:37

Bonjour,

La petite bête (le cours de bourse du pétrole brut), a franchi les 60 dollars vendredi dernier. A ce stade, cette hausse va surtout soulager un peu les pays producteurs.
Chez nous, la conséquence pourrait être un démarrage de l'inflation, évoqué il y a peu par les banques centrales.

pragma tic

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Message  Galipette Lun 6 Nov - 10:11

I love you

Galipette

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La petite bête qui monte ... qui monte ! Empty Re: La petite bête qui monte ... qui monte !

Message  pragma tic Jeu 18 Jan - 12:38

Bonjour,

On a atteint les 70 dollars le baril ces derniers jours, ça commence à devenir sérieux. Officiellement, il a à trop de pétrole produit, et les producteurs se modèrent pour faire monter le prix.
J'ai quelques peines à croire à cette thèse, pour différentes raisons, et j'observe que pendant que le prix du baril monte, les stocks baissent nettement. Des stocks, il en reste, mais leur usage est normalement orienté vers les crises conjoncturelles, et non structurelles.
Je crois donc que la douce régularité de cette hausse ne va pas durer éternellement, sans avoir aucune idée de ce qui va suivre.
Ca sent le game over à plein nez. Mais bien sûr, tout va bien.

pragma tic

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Message  Galipette Ven 2 Fév - 16:05

JMJ confirme ton analyse.

"La dernière fois que la production mondiale de "liquides" (pétrole et condensats) a fait une longue pause, c'était de 2005 à 2010, et cela a directement déclenché le ralentissement économique qui a causé la "crise des subprime". Le nouveau plateau qui a démarré en 2015 a déjà fait monter le prix du baril de 20 à 70$... en attendant un nouveau "coup de froid" sur l'économie mondiale, qui tamponnera un volume de dettes qui a encore augmenté ?"

https://jancovici.com/publications-et-co/articles-de-presse/la-tete-sans-les-jambes/

Galipette

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La petite bête qui monte ... qui monte ! Empty Ca monte

Message  Balika Mer 28 Mar - 13:50

Quand est-ce que la consommation de fossile va se heurter aux capacités (déclinantes) de productions ?
C'est un mystère. Et plus ça sera tard, plus ça sera foutu pour le climat.

Comme le disait Jancovici, nous ne payons pas le "vrai" prix de l'énergie.
Nous pouvons donc continuer à balancer du CO² dans l'atmosphère pendant un moment avant que le prix du baril ne soit fatal à l'économie mondialisée.
En France, en dessous de 2 € le litre, il ne se passera rien.

Pour que le prix monte en flèche, il faudrait une réelle pénurie.Pourquoi n'est-elle pas encore arrivée malgré les cris de Cassandre de l'AIE, les prophéties des anciens pétroliers, des économistes et des spécialistes de l'énergie ?

80% des ressources fossiles connues doivent rester dans le sol ! Neutral

Balika

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La petite bête qui monte ... qui monte ! Empty Re: La petite bête qui monte ... qui monte !

Message  pragma tic Mar 24 Avr - 13:40

Bonjour tous ;

On arrive à 75 dollars le baril, la montée est si progressive (de l'ordre d'un dollar par mois) que personne ne la remarque. Une telle régularité ne peut selon moi qu'être liée à l'usage de stocks qui viennent seconder l'offre lorsqu'elle ne répond plus à la demande ; autrement dit, ce marché, comme les autres, est sous contrôle.
Mais déjà, cette montée, aussi progressive soit-elle, porte en germe une inflation des prix qui posera de sérieux problèmes aux gestionnaires qui maintiennent en survie le système économique mondial. Car jusqu'à présent, ils répondaient à l'inflation par une hausse des taux d'intérêts .... qu'ils ont ramenés à 0 dans le but d'éviter une faillite en chaîne des états. En clair, ils auront le choix entre laisser partir l'inflation, laquelle arbitrerait dorénavant notre baisse de pouvoir d'achat, ou mettre en difficulté un grand nombre d'états (la dette est plus que jamais là ...). Dans deux, trois ans maintenant au plus tard, il commencera à y avoir de l'animation.

pragma tic

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La petite bête qui monte ... qui monte ! Empty La fin ?

Message  Balika Mer 25 Avr - 11:10

Si je pouvais avoir le temps de passer mon BPREA en maraîchage bio et de trouver un terrain à louer, ça serait cool.
Encore 3 ans, s'il-vous-plait. Very Happy

Une petite vidéo de Olivier Berruyer, du site "Les-crises.fr" qui correspond bien à ce que le directeur de BP (ou Shell ?) annonçait il y a quelques années sur les capacités de production et qu'il fallait mettre en production 4 fois la production de l'Arabie Saoudite d'ici 2020-2025, juste pour maintenir la production au niveau de l'époque.

https://www.youtube.com/watch?v=SCzEx5ucDK8

Attachez vos ceintures ... affraid

Balika

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Message  pragma tic Jeu 17 Mai - 11:36

Bonjour,

Le brent à atteint les 80 dollars le baril ce matin, soit 5 dollars en moins d'un mois, une accélération sensible.
A noter que si beaucoup d'éléments rappellent la montée 2002/2007, (les variations intra-journalières augmentent, preuve de nervosité, voire de spéculation, la courbe s'en rapproche ...), un élément nouveau apparaît. En 2002/2007, la montée du baril était étroitement corrélée avec la parité euro/dollars, de sorte que la montée du baril ne se traduisait que modérée à la pompe chez nous. La montée actuelle n'est pas corrélée à la parité euro/dollars, qui stagne à une valeur moyenne de l'ordre de 1,2 euros pour un dollar. La monté du baril se répercute donc plein pot à la pompe française. L'essence se rapproche actuellement de ses plus hauts 2007, en partie à cause de la monté du baril, et pour dix centimes grâce à l'état, qui a cru bon d'appliquer encore une fois la maxime : quand ça baisse à la pompe, l'Etat pompe la baisse. C'est évidemment cette dernière cause qui est citée comme explication actuellement à la hausse de l'essence. La popularité de notre président comédien va s'en ressentir.
Enfin, gardons nous de projeter une issue identique à cette montée du pétrole à celle de 2007. Car tout à changé. En 2007, quand les subprimes ont servi de fusible, flinguant Lehman brothers et ralentissant brusquement l'économie, Zorro, heu, les banques centrales sont arrivées, et ont rattrapé la situation, en abaissant les taux à 0 et en monétisant industriellement. Le problème, pour cette montée, c'est que les marchés sont encore encadrés par les banques centrales, qui vont utiliser à maintenir le binz leurs dernières cartouches, et quand ça va claquer ... Zorro sera impuissant.
L'avenir devient parfaitement imprévisible, ce sera passionnant, mais à regarder bien planqué, je le crains.

pragma tic

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Message  Balika Lun 27 Aoû - 14:42

Difficile de dire comment les marchés, les états, les industriels vont réagir à la montée des prix !

Balika

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Message  pragma tic Mer 29 Aoû - 11:43

Bonjour,

Quelques infos pour la rentrée. En surface, tout est calme, enfin à peu près. En profondeur, il se passe des choses, attention !
Le prix du baril de pétrole ne monte plus. Le marché est donc correctement approvisionné. En fait, c'est Trump qui a sifflé la fin de la partie. Pas spécialement futé, le monsieur, qui se croit malin à bousculer les acteurs économiques mondiaux, qui espère en retirer un profit à court terme, mais qui peut être sûr qu'il en paiera le prix à moyen terme, comme les autres ! Mais il sait quand même qu'un pétrole cher est très nocif pour l'économie américaine, laquelle est la plus grosse consommatrice de pétrole au monde, d'une part, avec un pétrole peu taxé, d'autre part, ce qui rend les hausses du baril très sensibles. Et donc il a dit stop. Il a utilisé les deux leviers disponibles à cette fin : il a puisé dans les stocks, en premier lieu, ce qui a eu pour effet de faire passer de 500 millions de barils à 400 millions de barils les stocks commerciaux américains en quelques semaines, il a mis la pression sur l'allié saoudien d'autre part afin qu'il augmente sa production, d'autre part.
Les informations que je collecte sur la situation de la production mondiale ne sont pas très sûres, mais il semblerait que l'Arabie Saoudite soit en effet le seul pays qui ne produise pas à fond, laquelle disposerait, mais ça j'attends de voir, d'environ deux millions de barils jours sous le pied.
Ce qui est sûr, c'est que depuis quelques mois, le baril est stabilisé autour de 75 dollars, et il semble qu'en effet, quelqu'un ait augmenté sa production pour consolider cette stabilisation et soulager les stocks.
Je ne crois cependant pas que la stabilisation actuelle durera longtemps, certainement moins de deux ans. En fait, ça peut repartir à la hausse d'un jour à l'autre, il y a d'ailleurs plusieurs prévisionnistes sérieux qui le laissent entendre ; par exemple, le patron de Total a dit qu'il ne serait pas surpris que le baril dépasse 100 dollars prochainement, et un fond spéculatif reconnu envisage un baril à 300 dollars dans les six mois ...
Nous entrons en zone dangereuse, ça peut tourner mal très vite.
Personnellement, j'accélère mes travaux préparatoires, et je vais consolider mes stocks cet hiver.

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Message  Balika Jeu 30 Aoû - 11:37

300 dollars le baril ?!? Rolling Eyes

Au delà de 120 $, c'est le début de la fin pour de nombreuses entreprises directement impactées par le cours du pétrole.

Balika

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Message  pragma tic Jeu 30 Aoû - 16:06

Bonjour,

En fait, tout dépend de la vitesse de montée. Le système possède une inertie importante, et donc une montée rapide pourrait probablement aller loin. Mais jusqu'à 300 dollars, j'en doute aussi. De ce que j'ai observé jusqu'alors, la vitesse de montée, en situation tendue, est de l'ordre d'un dollar par jour. Ca nous donnerait environ huit mois à ce rythme pour atteindre un tel niveau. C'est malheureusement envisageable car l'élasticité de la demande de pétrole par rapport au prix est très faible, vu la première nécessité du pétrole. Donc la montée du prix décourage peu la demande, qui persiste en dépit du prix élevé. Mais il est clair que beaucoup d'entreprises souffriraient vite à ce jeu.
On va vivre un truc qui ne s'est jamais produit jusqu'ici, difficile de faire un pronostic.
Mais je crains qu'on ne tarde plus guère à le découvrir, car la production de pétrole est en train de flancher partout.

pragma tic

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Message  pragma tic Lun 1 Oct - 19:59

Bonjour,

C'est reparti. 85 dollars franchis soit 5 dollars en une semaine. Et le dollar qui ne s'affaiblit pas, ce qui veut dire qu'on va payer plein pot à la pompe.
Crise économique majeure dans les deux ans qui viennent.

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Message  Galipette Jeu 11 Oct - 18:42


Dix ans après la chute de Lehman Brothers, le FMI dresse un bilan positif des réformes visant à renforcer le système financier. Mais de nouveaux risques, liés à l'endettement global, menacent l'équilibre de ce système.

La croissance économique est repartie, même si elle s'essouffle. Mais tout indique qu'elle a été soutenue par plus de dettes : les politiques monétaires non conventionnelles mises en oeuvre depuis la crise de 2008, en abaissant le coût de l'endettement, ont soutenu la reprise économique, reconnaît le Fonds. Là où le bât blesse, c'est que « dans un tel environnement, la dette totale du secteur non financier a augmenté à un rythme beaucoup plus rapide que le taux de croissance de l'économie. »

https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/0302379755926-le-fmi-redoute-une-nouvelle-crise-2212399.php

A surveiller de près le prix du baril. La prochaine crise pourrait être en effet le démarrage d'une belle inflation, dont le contrôle pourrait nous échapper.

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Message  pragma tic Jeu 11 Oct - 21:52

Bonjour,

Pour l'instant, ça redescend depuis quelques jours, on est repassé de 87 à 80 dollars.
3 possibilités :
- Quelqu'un (en théorie l'Arabie Saoudite) a réussi à augmenter sa production ; si c'est le cas, ça baissera jusqu'à un seuil pré déterminé, et ça peut durer un certain temps (un an) ?
- Les stocks US : ils avaient annoncés utiliser les stocks stratégiques en octobre/novembre : si c'est ça, ça durera quelques mois, pas plus,
- la déprime boursière qui coïncide étrangement : ce qui signifierait qu'il y avait de la spéculation sur le baril ; si c'est ça, ce sera rapide, car les bourses seront vite "redressées".
Ou un subtil mélange des trois ... A suivre.

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Message  Galipette Dim 21 Oct - 21:23

Une possible partie de l'explication sur les mouvements du prix du baril:

Article original (version abonnés) : https://www.mediapart.fr/journal/international/201018/petrole-les-risques-dun-baril-100-dollars

L’embargo iranien décrété par Donald Trump deviendra effectif le 4 novembre. Mais déjà, l’économie mondiale en voit les effets : le prix du pétrole flambe. Les pays importateurs en accusent le contrecoup. L’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi obscurcit la situation. Désigné comme le commanditaire de ce meurtre, Riyad menace d’utiliser en représailles l’arme du pétrole, brisant ainsi un tabou de 45 ans.
C’est un des impensés les plus surprenants de la période. Alors que, ces dernières années, les responsables politiques et économiques se félicitaient du faible prix du pétrole, y voyant un soutien pour la relance de la croissance, aucun ne s’attarde aujourd’hui sur l’envolée du prix du baril. Le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi souligne tout juste une remontée de l’inflation liée au prix de l’énergie, comme s’il ne s’agissait que d’un petit désagrément pour les ménages lorsqu’ils passent à la pompe. Pourtant, c’est bien l’un de ces « chocs externes », dont les banquiers centraux soulignent les risques, qui est en train de frapper une économie mondiale plus carbonée que jamais.
En un an, les cours du Brent (pétrole de la mer du Nord qui sert de référence sur les marchés européens) ont augmenté de 50 %, dépassant les 57 dollars pour atteindre le pic de 85 dollars ces derniers jours. Comme dans le même temps, le dollar s’est surenchéri par rapport à toutes les autres monnaies, la hausse est encore plus élevée, frappant l’ensemble de l’économie réelle.
Depuis 2014, l’OPEP, sous la férule du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, tente régulièrement de monter des accords pour limiter la production afin de faire remonter les prix du pétrole, tombés autour de 50 dollars le baril. Mais c’est Donald Trump qui, finalement, a provoqué l’envolée des cours que le cartel des pays producteurs espérait. En déclarant unilatéralement la rupture de l’accord nucléaire avec l’Iran et décrétant un nouvel embargo sur tous les échanges avec Téhéran, y compris sur le pétrole, le président américain a provoqué la flambée des cours.
La perspective de devoir se passer du pétrole iranien a créé la panique sur les marchés pétroliers. Plus l’échéance de l’embargo se rapproche – il doit devenir effectif le 4 novembre –, plus les tensions s’attisent. La production iranienne a déjà diminué, passant de 3,80 millions de barils par jour à 3,36 millions de barils en septembre, son plus bas niveau depuis deux ans et demi selon l’Agence internationale de l’énergie (AEI). Par peur des sanctions américaines, les acheteurs occidentaux ont déjà commencé à réduire leurs achats, avant la date fatidique. Même si la Chine a déjà annoncé qu’elle continuerait à s’approvisionner en Iran, au détriment de ses achats de pétrole américain, tombés quasiment à zéro, la production iranienne risque de chuter lourdement et de manquer sur le marché pétrolier. Selon les estimations, elle pourrait tomber à 2,6 millions de barils, voire 2 millions par jour.

Les autres membres de l’OPEP se sont engagés à prendre le relais. En juin dernier, ils ont décidé d’un commun accord de remonter leur production afin de compenser le manque laissé par l’Iran. L’Arabie saoudite a porté sa production à plus de 10,5 millions de barils par jour. La Russie a atteint en septembre le niveau historique de 11,36 millions de barils par jour.
Aux États-Unis, les producteurs pétroliers poussent aussi les feux. Grâce à la production de pétrole de schiste, les États-Unis ont dépassé depuis juin le seuil symbolique de 11 millions de barils par jour, revendiquant, à égalité avec la Russie, le statut de premier producteur mondial de pétrole.
L’addition de ces chiffres pourrait laisser penser que la production pétrolière est capable de répondre à la demande. Mais c’est oublier les nombreux incidents et imprévus susceptibles de bousculer l’équilibre précaire du marché pétrolier. Les traders ont ainsi parfaitement anticipé la chute de la production du Venezuela, tombée à 1,2 million de barils par jour en raison des multiples difficultés liées à l’implosion économique et politique du pays. Ils ont en revanche été pris de court par la baisse des productions en provenance de la Libye ou du Nigeria. Ces dernières semaines, le monde pétrolier a aussi découvert le manque d’infrastructures aux États-Unis pour assurer le transport et les exportations des nouvelles productions pétrolières.
C’est oublier aussi que les promesses souvent n’engagent que ceux qui les reçoivent. « L’impression générale est que, soit par incapacité, soit par mauvaise volonté, les pays clés de l’OPEP ne semblent pas compenser le déclin attendu des exportations iraniennes », relève le cabinet de conseil JBC Energy.
Cet environnement instable se traduit par des poussées de fièvre continues sur les cours. « Un baril à 100 dollars est tout à fait concevable », soutenaient ces dernières semaines de nombreux analystes du marché pétrolier. S’appuyant sur le précédent des années 2008 à 2014, où le cours du pétrole avait dépassé pendant des mois les 100 dollars, voire 120 dollars le baril, ils estiment que ce niveau est tout à fait supportable pour l’économie mondiale. À les entendre, il n’y a pas lieu de redouter un autre choc pétrolier, l’économie mondiale étant devenue bien moins dépendante de l’or noir qu’auparavant.
Tous les chiffres démontrent le contraire. La crise de 2008 n’a pas donné lieu au moindre changement de modèle économique. En dépit de tous les discours sur la lutte contre le changement climatique, le monde n’a jamais été aussi dépendant du pétrole : il a désormais besoin de 100 millions de barils par jour pour tourner. C’est le plus haut niveau de consommation jamais atteint.

L’arme du pétrole
« Le marché ne prend pas en compte un élément clé : la demande, note la lettre de septembre du fonds Philipp Oil. En dehors des États-Unis, l’activité économique a baissé au cours des six derniers mois, particulièrement dans les pays émergents mais aussi en Europe, et le ralentissement va vraisemblablement se prolonger, de notre point de vue. » « À 85 dollars et plus, vous commencez à noter d’importantes tensions sur la demande des pays émergents », ajoute un responsable du groupe Glencore. La demande, selon l’Agence internationale de l'énergie (AIE), commence à chuter au fur et à mesure que l’économie ralentit. Dans les pays occidentaux, la hausse est déjà ressentie par les ménages et risque de peser sur la demande, alors que les entreprises doivent faire face à une envolée de leurs coûts de production.
Dans ses prévisions, l’AIE n’exclut pas que même l’économie américaine subisse le contrecoup des hausses du pétrole : le ralentissement économique mondial risque de toucher les États-Unis et pourrait faire caler la croissance économique américaine, prévient l’organisation.
Donald Trump avait imaginé le scénario inverse : l’embargo iranien était censé aider les producteurs pétroliers américains à améliorer leurs profits, ce qui ne pourrait que bénéficier à l’ensemble de l’économie américaine. Il semble avoir pris soudain conscience que la situation pourrait tourner d’une tout autre façon. Dans un tweet vengeur, il s’élevait fin septembre contre la hausse continue des prix du pétrole. « Le cartel de l’OPEP doit baisser les prix maintenant », tonnait-il.
Il s’était attiré en retour une réponse du secrétaire général de l’OPEP, Mohammed Barkindo : « Des événements externes peuvent nuire à nos efforts de stabilité. Nous travaillons durement pour atténuer ces effets indus et ces incertitudes », disait-il, insistant sur le fait que des facteurs extérieurs hors de tout contrôle de l’OPEP bouleversaient le marché mondial pétrolier. L’allusion était on ne peut claire : la politique de Trump était pointée du doigt.
Depuis huit jours, tout est sens dessus dessous. La disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi a créé une crise géopolitique et Riyad est sur le banc des accusés. Tout le monde pétrolier suit le déroulé de l’affaire et tente de mesurer les conséquences que pourrait avoir l’implication du premier pays producteur de pétrole.
Samedi 13 octobre, Donald Trump, sortant de plus d’une semaine de silence, a menacé Riyad de « graves représailles » s’il s’avérait que le gouvernement saoudien avait commandité et organisé l’assassinat du journaliste. Dès le dimanche, le gouvernement saoudien menaçait d’utiliser l’arme pétrolière au cas où des sanctions seraient prises contre le royaume saoudien.
Sous la pression des États-Unis, Riyad a donné le 19 octobre une énième version de l'assassinat de Jamal Khashoggi. Le gouvernement saoudien a avoué que le journaliste était mort dans son consulat à Istanbul. Mais sa mort serait due à “une rixe qui aurait mal tournée” ». Le ménage commence à être fait dans l'entourage du prince héritier : un haut responsable du renseignement, le général Ahmed al-Assiri, et celle d’un important conseiller à la cour royale, Saoud al-Qahtani, deux proches collaborateurs de Mohammed ben Salmane (MBS), ont été destitués.
Mais plus le temps passe, plus les preuves s'accumulent contre le prince héritier, « sans qui rien ne peut se faire à Riyad », dans l'assassinat de Jamal Khashoggi. La crise secoue tout le régime saoudien. Les familles régnantes, qui n'ont guère apprécié les coups de force de MBS, remettent en cause le pouvoir absolu du prince héritier. Sa destitution est ouvertement demandée.

À ce stade, personne n’est capable de prévoir l’issue de cette crise. Mais MBS, au-delà de l'assassinat de Jamal Khashoggi, a dans cette affaire commis un crime qui pourrait lui coûter très cher : pour la première fois depuis la crise de 1973, l’Arabie saoudite a agité la menace, en cas de différend, d’utiliser le pétrole comme une arme. Riyad romprait alors l’accord secret passé en 1974 entre Henry Kissinger et le roi Fayçal et briserait un tabou vieux de 45 ans.
La menace a des portées multiples, sur l’économie des États-Unis, sur l’économie mondiale, sur le dollar comme monnaie unique de réserve, sur les équilibres géopolitiques. Elle a déjà un effet tangible sur le marché pétrolier, plus nerveux que jamais. « Si l’Arabie saoudite utilise l’arme du pétrole, le prix du baril peut aller jusqu’à 200 dollars », avertit Goldman Sachs.
Rien n’est écrit, si ce n’est que l’économie mondiale, déjà bien vulnérable, accuserait lourdement le choc d’une flambée continue du prix du baril.

Galipette

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La petite bête qui monte ... qui monte ! Empty Re: La petite bête qui monte ... qui monte !

Message  pragma tic Jeu 22 Nov - 22:24

Bonjour,

Rien n'est sûr, mais l'observation régulière du comportement du marché propose une piste à la baisse actuelle.
En particulier au début, la baisse est survenue par étapes brutales de 2/3 dollars en quelques minutes, ceci dans un marché à tendance haussière. Ces derniers temps, la baisse continue de manière encore plu brutale (5 dollars en une heure, il y a quelques jours), mais dans un marché plutôt stable.
On est passé de 85 dollars à 62 dollars le baril, de cette manière, avec des baisses toujours intervenues durant l'ouverture du marché américain.
Ce qui m'incite à soupçonner lourdement les stocks stratégiques U.S., dont Trump avait annoncé qu'il ferait usage, ce qui lui ressemble bien.
Politique de court terme, dont on paiera le prix demain. Car la remontée sera d'autant plus violente que la baisse aura été obtenue artificiellement.

pragma tic

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La petite bête qui monte ... qui monte ! Empty Re: La petite bête qui monte ... qui monte !

Message  pragma tic Sam 6 Avr - 9:40

Bonjour,

On repart à la hausse, les 70 dollars le baril atteints ces derniers jours. Avec une parité euro/dollar inchangée, autour de 1.12.
Ca va donc se sentir nettement à la pompe.

pragma tic

Messages : 51
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